Fin de mandat: Ambiance de fin règne à la SOCILADRA
Les travaux de la 7ème session ordinaire de la société civile des Droits de la littérature et des arts dramatiques se sont tenus samedi dernier…. –
Elle ne semblait pas être dans son assiette le week-end dernier. PCA de la SOCILADRA depuis trois ans (depuis janvier 2007), Elise Mballa Meka à qui il arrive rarement de se reprendre plusieurs fois devant les caméras de télévisions et les micros des journalistes est apparue hésitante et absente pendant quelques minutes avant de trouver l’expression le juste propos. « Je me suis avancée dans mon propos sans faire d’emblée des excuses pour les impondérables ayant causé le retard de la présente assise. En effet et cela est su de tous, notre conseil aurait dû se tenir en tout début d’année, mais la situation financière s’est opposée à notre bonne volonté. Quand bien même, la société a pu avoir quelques ressources issues des grands usagers notamment la CRTV et des payements divers, nous avons, d’accord partie avec la CPMC et le gestionnaire au quotidien de notre maison, je veux parler du directeur général, privilégié les payements de droits aux artistes membres de la société, le travail des commissions et assuré un déménagement qui nous a fait réaliser des économies substantielles » affirme le PCA.
La récession qu’elle dit être à l’origine de nombreux renvois de l’échéance du conseil a été tellement présente que les assises organisées samedi 3 juillet 2010, ont dû elles aussi, se tenir avec quatre jours de retard, si on s’en tient à la date du 29 juin, estampillée sur les documents. Il s’agit pour Elise Mballa Meka, d’affronter les derniers regards « dans un contexte singulier qui correspond à la fin de notre mandat » avoue-t-elle. Ses inquiétudes s’adossent sur une kyrielle d’infidélités, d’actes d’anti-jeux et des tacles par derrière, devenus le sport favori des artistes. Elise Mballa Meka sait que ce sont des personnes à qui il ne faut pas accorder une totale confiance. Et c’est en toute conscience qu’elle affirme : « avec ou sans les mêmes acteurs, ce travail doit se poursuivre et s’intensifier dans le seul et suprême intérêt de la SOCILADRA » affirme-t-elle.
L’élan de négociation
Malgré tous les problèmes qui secouent le droit d’auteurs et les droits voisins du droit d’auteurs depuis quelques temps à cause surtout des batailles de tranchée entre le ministère de la Culture et la Cour suprême, en dépit du piratage des œuvres artistiques et la dure réalité de la collecte de la redevance du droit d’auteurs, la SOCILADRA a réussi à se trouver une voie. « Le travail accompli semble significatif, au-delà des manquements ou des faiblesses observées par moment. Ce dur labeur aura été abattu dans un contexte assez difficile, fait de rareté des ressources financières et d’incompréhensions mais la détermination, l’esprit d’équipe et le soutien de la tutelle aux sociétés de droits d’auteur nous ont permis de réaliser ce qui pouvait l’être » conclut le PCA. En trois ans, explique le Dg Alphonse Bombogo, la SOCILADRA a fait plus d’une demi-douzaine de répartitions de la redevance aux artistes membres ; de même qu’elle a bâti sa réputation sur l’élan de négociation avec les petits et grands usagers. L’exemple le plus illustratif étant cette plate forme en voie de prendre corps avec les universités d’Etat.
Les travaux de samedi ont également porté sur l’adoption des états financiers de l’exercice clos au 31 décembre 2009, l’adoption des rapports des travaux des commissions statutaires de discipline et de lutte contre la piraterie, l’identification et la classification. Le conseil a aussi tracé les voies de l’avenir en délibérant sur la date de la tenue de la prochaine AG (celle-ci doit être entérinée par le ministère de la culture), au cours de laquelle les instances seront renouvelées.

