in ,

PASCALINE KABRÉ TURMEL : LA LOUVE AUX DENTS LONGUES

Ne vous fiez pas à son sourire ni à son petit corps. Surtout, ne lui cherchez pas des noises… Vous en aurez pour vos frais. Dès son plus jeune âge, Pascaline Kabré avait déjà le sens des affaires. Ses camarades de classe au secondaire se souviennent bien de cette graine d’étoile qui ne passait jamais inaperçue. Avec sa démarche et son style déjà raffiné, Pascaline avait des allures de star.

Les kermesses scolaires l’ont vue briller. Toujours membre des comités d’organisation, elle s’est imposée dans les défilés de mode et les élections Miss. Avec quelques amis, elle a formé un groupe de jeunes garçons et filles pour s’entraîner au mannequinat. Ils ont fait quelques scènes de mode ici et là, mais Pascaline a décidé de passer à autre chose. Ouagadougou s’intéressait à leur activité, bien que leurs parents n’en soient pas au courant, préférant qu’ils se concentrent sur leurs études.

Pascaline Kabré a lancé le festival international du Carrousel de la Mode, une véritable révolution. Les premières éditions se sont déroulées au Burkina Faso. Son carnet d’adresses s’est agrandi, incluant celle qui prendra définitivement son cœur. Désormais Pascaline Kabré Turmel, elle s’installe avec sa famille à Pointe-Noire, au Congo, pour les besoins professionnels de son époux.

Après de nombreux efforts, elle continue son projet. Son père Pathéo viendra lancer cette étape de Pointe-Noire en tant que parrain, accompagné de son frère Bazemse. Aujourd’hui, le Carrousel International de la Mode prépare sa 11e édition.

Madame la Promotrice du Carrousel, en prélude à la première édition de la Nuit du Textile au Mali le 18 mai 2024, a bien voulu répondre à nos questions. Depuis la fin de son 10e anniversaire, elle assure la tâche difficile de coordinatrice générale du défilé, qui aura pour thème “Mode et Diplomatie”. Les organisateurs, Monsieur et Madame Kaba, lui ont donné la latitude de proposer les acteurs professionnels et de gérer tous leurs contrats pour cet événement majestueux.

Née le 3 avril 1983 au Burkina Faso, Pascaline Kabré Turmel est fière de son âge. Elle a prêté ses services à l’organisation du Salon International du Textile Africain (SITA) pendant plusieurs années, sollicitée par l’un de ses grands frères initiateurs.

Du festival international de la mode Carrousel au SITA, elle a aujourd’hui la lourde responsabilité du casting des professionnels pour la première édition de la Nuit du Textile Africain à Bamako. Quels ont été ses critères de sélection ? Pascaline Kabré Turmel explique que le choix s’est orienté vers les acteurs qui, depuis des années, mettent le textile africain au centre de leur création. C’est une suite logique de leur lutte commune.

Cette édition du magazine Africa Catwalk offre un dossier spécial sur les gains des mannequins sur nos scènes en Afrique.

Pour vous qui avez fait corps avec le métier, quel pourrait être votre apport pour améliorer la gestion des conditions de nos mannequins ? Elle nous fait remarquer que nous connaissons bien les causes de ces difficultés. Pour elle, l’Afrique de l’Ouest fait déjà de grands efforts, contrairement à l’Afrique centrale. Globalement, les mannequins du continent ne prennent pas leur travail au sérieux. Comment les gérer dans ces conditions ? Elle poursuit en disant qu’une part de responsabilité incombe aussi à nos ministères en charge de ces sujets. Il ne s’agit pas d’un simple jeu ou divertissement. Le mannequinat appartient à une industrie, celle de la mode. Nos gouvernants devraient professionnaliser ce secteur avant de parler de gestion. Il faudrait aussi que les mannequins se prennent eux-mêmes au sérieux.

À la question de savoir comment elle a été sollicitée pour ce travail, elle répond que c’est sans doute grâce à son parcours. Autrefois mannequin, aujourd’hui promotrice de son propre festival, et après trois années au SITA, elle préfère que les promoteurs eux-mêmes répondent à cette question. Elle leur exprime sa profonde gratitude pour leur confiance.

Quel message peut-elle passer à travers la Nuit du Textile Africain à Bamako ?

À cœur ouvert, Pascaline Kabré Turmel parle de collaboration. Une franche collaboration et surtout le soutien entre les acteurs et organisateurs d’événements de mode en Afrique. “Nous sommes tous ensemble dans le même combat afin que l’industrie de la mode en Afrique puisse se développer et que chaque acteur puisse s’approprier les événements des autres harmonieusement. Cela est impératif pour que l’union fasse la force.”

“Pour terminer, je voudrais une fois de plus manifester ma pleine gratitude à Monsieur et Madame Kaba qui donnent un nouveau souffle à toute l’Afrique dans l’événement fashion. Ils osent et font confiance en chacun de nous. À chacun de nous de jouer sa partition afin que ce projet louable soit annuel à Bamako au Mali et puisse grandir dans le temps.”

“À votre agence de presse Camerfeeling et à vous qui nous accompagnez depuis des années, bien que vous ne soyez pas stylistes, je salue votre travail acharné pour le secteur de l’industrialisation de la mode en Afrique. Les médias et la presse spécialisée, vous jouez bien votre rôle et devriez servir d’exemple pour d’autres.”

“Je souhaite longue vie à Africa Catwalk Magazine.”

Pascaline Kabré Turmel
Promotrice du Carrousel International de la Mode au Congo.
Coordinatrice générale du défilé de la Nuit du Textile Africain à Bamako au Mali.
Contact : Email : nuitdelamode@gmail.com
Téléphone : +242 053605755

Africa Catwalk Magazine Mars-Avril. 2024 / 002

Written by MagCamerfeeling

What do you think?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

ZYNER TOUCH BY VP

EDITO JUIN 2024