in , ,

LES GAINS DES MANNEQUINS DU CONTINENTSUR NOS SCÈNES

Les gains des mannequins africains sur nos scènes sont un sujet complexe et fascinant. Les métiers de la mode sont à la fois diversifiés et spécifiques, impliquant un véritable travail à la chaîne. Des petites mains orchestrent la conception, la réalisation, la confection et la finition des pièces, souvent à partir de prototypes ou de dessins uniques de maisons de couture émergentes. Des créateurs comme Pathéo, Lolo Andoche, Angèle Epouta, Blaz Design, Alphadi St Moïse partagent leur savoir-faire avec les jeunes générations.

Imane Ayissi, le premier Africain à s’imposer dans la Haute Couture, a réussi à intégrer le textile africain dans les hautes sphères de la mode mondiale. Dans les maisons de couture en développement, les mannequins jouent un rôle crucial. Ils sont à la fois égéries et vendeurs, et leur travail varie selon le modèle économique de chaque couturier. En cuisine, ils sont mannequins de cabine, faisant des essayages et parfois des photos de cabine. Sur scène, ils défilent et présentent les collections, bien que les conditions de sélection varient d’une scène à l’autre.

Les mannequins africains doivent souvent faire face à des critères de sélection peu orthodoxes et à des défis financiers. Les questions sur leur traitement financier et l’existence de vraies agences en Afrique sont pertinentes. Les mannequins doivent surmonter de nombreux obstacles pour atteindre le podium, où ils deviennent des vitrines essentielles pour vendre les tenues. Leur travail est soutenu par les habilleurs, les chefs de cabine, les critiques, les journalistes de mode et les photographes, avant que les acheteurs ne prennent le relais.

Peinda Bana, journaliste culturel résidente en France, souligne que les mannequins africains devraient s’imposer sans renier leur couleur de peau, un facteur important sur les scènes occidentales. Elle propose que les présentatrices télé puissent également servir de vitrines pour les créateurs africains. Les mannequins mettent souvent l’accent sur le spectacle, mais les organisateurs gagneraient à redonner au défilé de mode son sens primaire de marketing.

MAM AMA Vinnie, mannequin professionnelle au Congo, souligne que la Brazza Fashion Week parvient chaque année à payer les mannequins plus de cent cinquante mille francs CFA. Le Carrousel de la mode à Pointe Noire offrait des rémunérations similaires, mais le retrait de certains sponsors pourrait expliquer la baisse actuelle. Pascaline Kabré Turmel est déterminée à relever ce défi et à restaurer la confiance des sponsors, notamment en coordonnant la Nuit du Textile Africain au Mali, organisée par la créatrice Marie Kaba.

Le top model camerounais Black Ayissi, lauréat du trophée du top model masculin lors de la dixième édition du Carrousel International de la mode au Congo, soutient cette initiative. Cependant, de nombreux défilés, bien que grandioses, ne paient pas toujours les mannequins à temps ou suffisamment. Certains défilés prennent en charge les billets d’avion et l’hébergement des mannequins internationaux, mais cela peut réduire les opportunités pour les mannequins nationaux.

Les cachets des mannequins locaux restent souvent très bas, rendant difficile leur valorisation. Il est crucial que les organisateurs de défilés et de fashion weeks collaborent pour améliorer les conditions financières des mannequins. Des solutions peuvent émerger de cette coopération pour revoir à la hausse les gains des mannequins et assurer une rémunération plus équitable.

Written by MagCamerfeeling

What do you think?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

GIPHY App Key not set. Please check settings

LA PREMIÈRE NUIT DU TEXTILE AFRICAIN À BAMAKO

0

PAPINO CRÉATIONS MODE