COLLE TA TANTE, JEUNE HOMME, C’EST UNE » BÊTISE « …

Pas d’inquiétude, aujourd’hui avec les conneries, ça sort comme…

Les camerounais, tout au moins une bonne partie, sont dans une belle gadoue. Une sorte d’élobi de la culture ; ces bas-fonds de la création. Dans la caverne des plaisirs. Et je trouve d’ailleurs qu’ils sont bien dans leurs goûts et choix. Du moins en donnent-ils l’air.

Ils ne veulent pas de livres, exceptés la Bible et le Coran, n’achètent pas de journaux ou romans, mais veulent tout lire pour tout savoir sur la vie des autres. Ou plus exactement ce qu’on dit de mal des autres.

C’est pour cela qu’ils se contentent des Unes de journaux, massés devant les rares kiosques et des infos " djo", gratuites sur Internet ne se souciant guère de savoir comment vivent les journalistes et fonctionnent les publications.

Pire, créez un site ou lancez une page Facebook de qualité, avec des débats, infos et textes bien faits et pertinents, ils vous feront le " sadaka ", l’aumône de trois like, et à contrario, se verseront "waaaaa", comme on dit à Abidjan, sur les bagarres de prostitués, recyclées en divas et " Flavy, Joly, Fify de Paris, Londres ou Liège ", sur Facebook ou le vaudeville, roman-photos à la manière des anciens Color, d’escrocs en Prada.

Mieux, des gens que vous prenez au sérieux vous demanderont, impavides : " tu ne connais pas Kongossa machin truc ? ". Des milliers de like. Des tonnes de stupidité ! Ainsi va l’envie…

Puisqu’ils n’achètent plus de disques et ont vendu la morale à Mokolo et Clignancourt, ils se pâmeront frénétiquement sur YouTube, conseillant à leurs enfants, le dernier tube du moment. Question de coller à la mode…

Et les garçons à la fiesta, puisque c’est dit, retournons leurs tatas comme des crêpes. A défaut du chignon !

Qui avait dit bana ba Cameroun ba zalaki sorcier. Littéralement, ces camerounais sont des sorciers ! Il est vrai, c’était l’époque de l’excellence du Canon et des footballeurs.

D’un autre rythme aussi, quand Eboa Lotin, dans Bessombé ( Les jeunes ), contaient les travers de son temps.

Dis donc, dira l’artiste, ça c’est votre temps. Nous on colle à notre époque. Et ça sort comme ça sort. Comme l’eau du robinet dans nos quartiers !