NATHALIE LOMA : LE TON DU RÊVE AMÉRICAIN

Le Cameroun fait briller son drapeau en plein Chicago dans le domaine de la Haute Couture.

Venue rejoindre sa maman pour poursuivre ses études, d’abord en médecine puis dans les métiers de l’audiovisuel, Nathalie Loma s’est finalement imposée dans l’industrie de la mode. Elle ne l’aurait jamais cru. Toute petite au Cameroun, elle s’était habituée au quotidien de sa maman qui subvenait aux besoins de la famille, une famille orpheline depuis deux mois après sa naissance.

Une petite machine de marque Singer avait cousu les plus belles tenues des femmes du quartier. Maman Jacqueline Loma était la star de la petite localité, nourrissant les rêves les plus fous de la famille Loma. Une grâce divine s’était réalisée : Maman avait fait le voyage pour les États-Unis et y avait trouvé résidence. C’est alors qu’elle fit venir sa fille Nathalie du Cameroun, où elle officiait comme présentatrice télé pour la toute première chaîne de télévision privée, Ariane TV, tout en poursuivant ses études à Ndi Samba.

Comme sa maman, Nathalie suivit d’autres formations pour trouver plus de débouchés : la médecine, la radiodiffusion… C’est lors d’un voyage à Monaco qu’elle rencontra le très célèbre créateur Imane Ayissi, et la passion qui sommeillait en elle prit vie.

De retour aux États-Unis, elle se consacra à plein temps à l’école du métier. Elle lança une chaîne de production de vêtements de luxe sous son propre label. Nathalie Loma ne voulait pas fabriquer ailleurs pour venir juste exposer ou vendre ; elle voulait avoir sa propre maison de couture.

Elle se souvient des échanges qu’elle avait avec les acteurs du métier au Cameroun, son pays d’origine, comme le couturier Blaz Design, l’ancien mannequin devenu journaliste Prince Eberreipye, et Man Sanogo de la Côte d’Ivoire. De tous ces contacts, elle devait mettre la barre haute. C’est ainsi que le gouvernement américain lui apporta un appui considérable, comme il sait bien le faire pour des projets prometteurs. La maison de couture ouvrit officiellement ses portes lors d’une soirée agrémentée par une présentation de mode. La maison de couture multiplia les défilés de mode dans les règles de l’art, au moins un chaque année.

Quelques temps plus tard, Nathalie Loma créa une association à vocation internationale, l’International House of Fashion. Son rêve américain réalisé, elle voulait chaque année accompagner d’autres jeunes comme elle aux États-Unis pour qu’ils puissent s’investir et développer leurs idées dans l’entrepreneuriat de l’industrie de la mode.

L’une des visions de l’association est de servir de relais et de partage entre le continent africain, d’autres continents, et les États-Unis d’Amérique. Le 15 juin à Chicago, l’association connut sa toute première grande sortie officielle. Elle présenta trois jeunes créateurs sur scène. Ces derniers surent convaincre avec leurs créations un public composé d’invités de marque, dont l’artiste talentueuse d’origine camerounaise Haïra Berylie, et des donneurs d’ordres. Une levée de fonds leur permit de faire décoller leur entreprise.

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